La santé mentale de l’adolescence nous suit toute la vie

Ghada Choucri Mercredi 16 Décembre 2020-18:41:49 Jeunesse
La santé mentale de l’adolescence nous suit toute la vie
La santé mentale de l’adolescence nous suit toute la vie

Une récente étude prospective suggère que la santé mentale de notre enfance et de notre adolescence influence certains marqueurs biologiques à l’âge adulte ainsi que l’espérance de vie, rapporte le site Futura Santé. L’étude a été publiée dans le Journal of American Medicine Association, dans la section Psychiatry, par des chercheurs de l’université de Londres et de l’Oregon. Ils sont partis du constat que les problèmes de santé mentale dans l’enfance et l’adolescence sont connus pour engendrer des conséquences néfastes plus tard dans la vie. Typiquement, on constate plus de détresse psychologique, un faible niveau de scolarité, du chômage, une stabilité familiale qui laisse à désirer et des infractions criminelles. Récemment, des corrélations ont également émergé en lien avec la mortalité toutes causes confondues. Pour autant, plusieurs paramètres restent peu étudiés comme l’impact sur la santé biologique à l’âge adulte. En effet, une mauvaise santé mentale pourrait agir sur de nombreux facteurs susceptibles d’altérer la santé biologique plus tard dans la vie. Des liens existent entre cette santé mentale et la faible pratique d’une activité physique, une consommation forte de tabac et d’alcool et d’une adversité socio-économique prononcée. Aussi, concernant la mortalité, des liens existent concernant le suicide, les overdoses, les blessures non intentionnelles et les homicides. Ces résultats émanent d’une étude d’observation dans un pays occidental. Ils ne peuvent donc pas prétendre à démontrer une relation de causalité, encore moins un fait universel chez tous les enfants. Néanmoins, les auteurs suggèrent que la causalité est plausible et que, si leurs résultats sont généralisables à d’autres cohortes (typiquement des cohortes d’enfants occidentaux), cela pourrait impliquer que des interventions efficaces sur la santé mentale des jeunes enfants auraient la potentialité de modifier la répartition des risques et d’améliorer la santé de la population à l’âge adulte 

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